Engagée en 2015, la première phase du programme de restauration du Rhône à Miribel Jonage a permis, grâce à la mobilisation des neuf partenaires, d’engager des travaux d’urgence, de réaliser la première expérimentation de mise en eau de la lône de Jonage et de conduire des des études pour orienter la poursuite du programme. L’enjeu à venir est la mise en œuvre d’aménagements sur le Rhône de Miribel pour lui redonner un fonctionnement plus naturel, sur la base d’un diagnostic précis, attendu pour cet automne.
Les travaux d’urgence réalisés
À Neyron, sur un linéaire d’environ 250 m en rive droite du canal de Miribel, à Neyron, sur un linéaire d’environ 250 m, les crues avaient fortement érodé les berges, mettant en danger la stabilité du chemin de halage et de la voie SNCF toute proche.
Située dans l’emprise des champs captants, la brèche de Neyron subit un phénomène naturel d’engravement ; les graviers charriés par le Rhône se stockent ici. Les galets déposés par le transport sédimentaire perturbent le fonctionnement du champ captant (station d’alerte menacée, répartition des débits entre le canal et le Vieux Rhône modifiée, accessibilité), ce qui met en péril l’alimentation en eau potable de l’agglomération lyonnaise. Près de 216 000 m3 de graviers ont donc dû être déplacés.
L’expérimentation de remise en eau de la lône de jonage
Au printemps 2019, après avoir bénéficié de travaux de débroussaillage, de remodelage et de plantations, la lône de Jonage a été mise en eau grâce à l’installation d’une prise d’eau sur le canal de Jonage, avec un débit de 400 l/s.
A l’été 2020, il a été décidé de vider la lône et de stopper l’expérimentation pour deux raisons principales :
- Les surfaces en eau ont empiété sur des cheminements et pénalisaient les usages.
- Un risque de problème sanitaire en cas de pollution : les eaux de la lône s’infiltraient, rejoignaient la nappe et étaient susceptibles d’être captées par le puits d’eau potable des Vernes.