Depuis la remise en eau d’octobre 2024, les visites de la lône ont été nombreuses. Ce projet original, très documenté, suscite un large intérêt, auprès de publics variés : usagers du Grand Parc, élus et partenaires, équipes de l’Office français de la biodiversité, presse… Focus sur les retours des visiteurs.
Un projet qui parle au grand public
Durant tout le mois d’avril 2025, plus de 250 personnes ont été sensibilisées via des balades guidées et des maraudes sur le terrain. Un même dispositif, mis en place lors de la remise en eau en octobre-novembre 2024, avait déjà attiré 200 personnes.
Ce printemps, de nombreux visiteurs découvraient pour la première fois ce qu’est une lône, son rôle écologique, et les objectifs du projet.
Beaucoup ont exprimé leur étonnement face à la complexité du projet : « Il y a plein de paramètres à prendre en compte, c’est fou, on ne s’en doute pas ! »
Les questions récurrentes portaient sur la qualité de l’eau, le fonctionnement de la nappe phréatique, et les tuyaux bleus visibles sur site. Plusieurs personnes ont aussi manifesté le souhait de suivre l’évolution du projet et de voir plus d’informations diffusées dans leur commune.
Les supports pédagogiques utilisés, associés à la disponibilité des animateurs, ont permis d’ouvrir le dialogue avec un public varié, allant de promeneurs occasionnels à des enseignants ou membres d’associations envisageant de revenir avec leurs groupes.
Les maraudes, positionnées à proximité immédiate du pont de Jonage, ont complété les balades matinales en touchant des usagers de passage (cyclistes, familles, curieux), souvent peu informés mais très réceptifs. Pour beaucoup, c’était une découverte : « On ne savait même pas qu’il y avait une lône ici ! »
Les partenaires sur le terrain
Le projet a également réuni ses partenaires institutionnels pour une visite technique organisée en mai. Cette rencontre a permis de faire un point d’étape huit mois après la remise en eau et de constater sur le terrain les effets déjà visibles :
- Une lône fonctionnelle, avec un écoulement régulier,
- Une remontée du niveau de la nappe alluviale, confirmée par les suivis,
- Aucune incidence observée sur le captage d’eau potable voisin,
- Une diversité de milieux recréés (eaux courantes, stagnantes, roselières, zones boisées et ouvertes),
- Des premières espèces faunistiques et floristiques identifiées (grenouilles agiles, libellules, roseaux…).
Les partenaires présents –Métropole de Lyon, EDF, Eau du Grand Lyon, Office français de la biodiversité, DREAL, ARS Auvergne-Rhône-Alpes, CCMP, Conservatoire Botanique National du Massif Central – ont salué la qualité du travail engagé et la transparence du suivi.
Une reconnaissance particulière par l’OFB
L’Office Français de la Biodiversité, en visite spécifique, a exprimé un intérêt marqué pour la méthodologie appliquée dans cette expérimentation. Les agents ont souligné la rigueur du suivi, la cohérence entre les objectifs de restauration et les dispositifs de mesure mis en œuvre. Ils considèrent que cette démarche pourrait inspirer d’autres projets de restauration de milieux alluviaux à l’échelle nationale.
Les prochaines étapes du programme, avec la synthèse des suivis écologiques et la décision de pérennisation de la mise en eau attendues à l’automne, devraient encore renforcer cette dynamique d’appropriation locale et de rayonnement à plus large échelle.