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5 mois après l’ouverture des vannes, soit à mi- parcours de l’expérimentation, le temps est venu de tirer les premiers enseignements de la remise en eau de la lône de Jonage. Des premiers résultats aussi intéressants que rassurants !

Depuis le 8 octobre, quatre débits différents ont été testés, variant de 50 l/s à 183 l/s.
Cinq campagnes de mesures ont été réalisées : une avant la mise en eau et une pour chaque débit testé. Ces relevés ont permis de mieux comprendre les effets de l’expérimentation sur l’hydromorphologie et sur la nappe alluviale.

Hydromorphologie : un paysage en évolution

L’expérimentation a montré une variation significative des conditions hydrologiques le long de la lône.

  • En amont, sur une portion de 900 m, les eaux s’écoulent de manière dynamique, simulant un petit cours d’eau.
  • En aval, un plan d’eau s’est formé, illustrant la capacité de rétention de la lône.
  • Les surfaces inondées varient en fonction du débit d’alimentation, conformément aux prévisions initiales.

Une caractéristique majeure confirmée par cette expérimentation est la porosité du fond de la lône, composé de sable, graviers et galets, qui facilite l’infiltration des eaux. Toutefois, un suivi approfondi reste nécessaire pour observer l’évolution des dépôts sédimentaires, tels que les limons et la matière organique issue de la végétation, qui pourraient colmater le lit et influencer l’infiltration à terme.

Un impact positif sur la nappe alluviale

Les relevés piézométriques effectués sur 20 points de mesures (piézomètres et puits) ont mis en évidence une réhausse de la nappe alluviale du Rhône, confirmant l’effet attendu de l’infiltration de l’eau de la lône .

En outre, les premières analyses sont rassurantes vis-à-vis de la qualité de l’eau potable du captage des Vernes, situé à proximité. Aucune dégradation de la qualité des eaux n’a été observée, néanmoins la vigilance sur ce sujet reste maintenue.

Un projet à poursuivre

Ces premiers résultats confirment l’intérêt de cette remise en eau pour restaurer un milieu humide favorable à la recharge des nappes. Les suivis écologiques prévus au printemps vont, quant à eux, permettre de mesurer précisément les effets sur la biodiversité végétale et animale grâce aux habitats restaurés. Rendez-vous au printemps pour la suite des aventures de la lône de Jonage !