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Les aménagements du fleuve réalisés au profit des activités humaines ont, au fil du temps, profondément modifié les écoulements des eaux terrestres et souterraines et entrainé d’importants impacts sur la biodiversité.

Avant les aménagements

Le Rhône divaguait librement et formait une multitude de tresses qui évoluaient en fonction des débits du fleuve.

La création des canaux

La construction des canaux de Miribel pour la navigation, puis de Jonage pour l’hydroélectricité, donne naissance à l’île de Miribel Jonage. Ces aménagements modifient la dynamique de l’eau au coeur de l’île, entraînent un assèchement et l’accueil des premiers agriculteurs.

Des premiers impacts

40 ans après la construction des canaux, le lit du fleuve, canalisé, montre des signes d’enfoncement et d’exhausement. Ces effets impactent les écoulements de la nappe souterraine

Le site se transforme

Dès les années 60, l’aménagement du site s’engage. De vastes projets d’extraction de graviers sont lancés, permettant la création de plans d’eau pour les loisirs. Les défrichements pour l’agriculture s’intensifient et les paysages évoluent. Des routes traversant le parc sont construites.
Pour répondre aux besoins croissants d’alimentation en eau potable, les champs captants de Charmy (1957) puis de Crépieux (1968) à l’aval de l’île sont mis en service.

Une biodiversité très fragilisée

Dans les années 90, une prise de conscience de l’intérêt écologique majeur du site conduit à engager des politiques de préservation : classements en zone Natura 2000, modes de gestion différenciés des espaces naturels, selon un gradient Est-Ouest (du plus aménagé au plus naturel), engagement d’un travail étroit avec les agriculteurs pour promouvoir des exploitations durables, arrêts des extractions de graviers.
Les impacts de tous les aménagements réalisés ont, en effet, provoqué des effets négatifs. Les lônes se sont progressivement déconnectées du fleuve, les niveaux d’eau de la nappe se sont abaissés, entraînant un assèchement des milieux naturels et une perte de biodiversité La remise en eau de la lône de Jonage vise précisément à restaurer près de 2 km de milieux naturels alluviaux.

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