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Une grande étude sur le transport des sédiments depuis la rivière d’Ain, jusqu’au barrage de Pierre-Bénite vient d’être lancée par la Métropole de Lyon. Première étape : mieux connaître les mouvements des galets. Techniques innovantes à l’appui.

Les galets transportés par le canal de Miribel posent problème : ils se stockent en aval à la hauteur de la brêche de Neyron provoquant non seulement des dégâts sur les berges, en raison d’une vitesse accrue des eaux, mais aussi des risques pour l’approvisionnement en eau potable. En effet, les galets stockés à cet endroit empêchent la circulation des eaux de surface qui rechargent la nappe souterraine. Des travaux d’urgence ont été réalisés en 2016, lors desquels près de 140 000 m3 de galets ont été extraits. Pour autant, l’origine du problème n’est pas résolue et le risque d’un nouvel engravement avéré. Les acteurs ont donc souhaité  se doter d’une stratégie globale de gestion sédimentaire, concertée avec l’ensemble des parties prenantes. L’un des enjeux est de prévoir la manière de gérer les galets sur les sites qui seront réaménagés dans le cadre du programme et d’éviter qu’ils ne fragilisent les champs captants.

La première phase de l’étude consiste à mieux connaître le transport sédimentaire et disposer de données actualisées, qui permettront de bâtir des modèles et de tester des scénarios. Pour ce faire, des galets de différentes tailles ont été équipés de balises-transpondeurs, reliées à un système GPS permettant de suivre leurs déplacements, en fonction des niveaux de débits durant une longue période. Ce type de technique, utilisée pour le suivi du bois flotté en rivière, a vu son utilisation étendue aux sédiments.
D’ici juin, un premier bilan sera effectué pour poser les bases d’un plan de gestion à 15-20 ans.